Hier soir, à la Maison de l’Amérique latine, les fournisseurs d’énergies se sont retrouvés sur le thème : « Nouvelle équipe, nouvelle image, une énergie inchangée ! »

Un moment convivial pour saluer l’engagement de Julien Tchernia et Ali HAJJAR, et féliciter la nouvelle équipe de l’a.n.o.d.e :

  • Cyril Grignon, directeur des Affaires publiques et réglementaires d’Ekwateur, président de l’a.n.o.d.e ;
  • Julien Ballada, directeur des Affaires réglementaires et juridiques d’ilek, vice-président de l’a.n.o.d.e ;
  • Antoine Garcier, directeur général d’Énergie d’Ici, vice-président de l’a.n.o.d.e.

Cette soirée est aussi l’occasion de révéler la nouvelle identité de l’a.n.o.d.e !

 

Prolonger de deux ans le crédit d’impôt de 500 € pour les bornes “pilotables”

Prolonger de deux ans le crédit d’impôt de 500 € pour les bornes pilotables, c’est choisir une recharge enfin intelligente. Alors que le PLF 2026, dans sa version initiale, n’en prévoit pas la reconduction et que l’amendement de réintroduction a été rejeté le 25 octobre rappelons l’essentiel : ces équipements synchronisent la recharge avec les heures où l’électricité est la moins chère, allégeant la facture des ménages tout en soulageant le système électrique.

En 2024, 47 000 foyers en ont bénéficié. Un quart des acheteurs de véhicules électriques, pour une dépense maîtrisée de 23 M€. Ce n’est pas une subvention à la voiture électrique, c’est un levier de flexibilité : il oriente l’usage vers les bons signaux-prix, fait émerger des comportements vertueux et installe, au cœur des foyers, un pilotage qui vaut politique publique. Les études convergent : 150 à 200 € d’économies par an et par véhicule lorsque la recharge suit la courbe des prix.

Reconduire ce crédit, c’est donner de la cohérence à la transition : protéger le pouvoir d’achat, sécuriser le réseau, accélérer l’interopérabilité et l’ouverture des standards, tout en fixant un cap clair, évaluer chaque année, puis s’effacer quand les signaux de marché auront pris le relais. La flexibilité n’est pas un luxe : c’est l’infrastructure invisible de l’électrification.

#PLF2026 #MobilitéÉlectrique #RechargePilotable #Flexibilité #PouvoirDAchat #TransitionÉnergétique

=> Les acteurs de la filière ont exhorté le gouvernement à prolonger de deux ans un crédit d’impôt favorisant l’installation de tels appareils « pilotables », garants selon eux d’une « intégration intelligente » dans le réseau d’alimentation.

Prix de l’électricité : « On peut mieux protéger sans subventionner à l’aveugle »

Tribune parue dans Les Echos le 03 novembre 2025 et co-signée par Cyril Grignon (président de l’Anode et directeur des Affaires Publiques et Règlementaires d’Ekwateur), Antoine Garcier (directeur général d’Énergie d’Ici) et Jean-Brice Piquet-Gauthier (président de la bellenergie) 

Quand le prix de l’électricité fait le yo-yo, ménages, PME et industriels y perdent tous : factures imprévisibles, embauches repoussées, projets gelés. Face au retour du « tout-marché » en janvier 2026 avec la fin de l’Arenh, le contrat pour différence offre une voie médiane : stabiliser une base de prix tout en gardant la concurrence pour le reste, suggèrent Cyril Grignon, Antoine Garcier et Jean-Brice Piquet-Gauthier.

Quand le prix de l’électricité fait le yo-yo, tout le monde y perd. Les ménages redoutent la prochaine facture, les PME repoussent des embauches, les industriels gèlent des projets. Les « rustines » mises en place ont limité la casse, mais elles protègent mal : de façon incertaine, inégale et trop courte. Il existe pourtant une voie médiane, plus protectrice.

Au 1er janvier 2026, avec la fin du dispositif d’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh), la France retournera au « tout-marché » : plus de volatilité et des consommateurs encore plus exposés. On peut pourtant sécuriser une base de prix tout en gardant la concurrence pour le reste.

Un filet de sécurité, pas une camisole

Le principe s’inspire d’un mécanisme simple : un contrat pour différence. Concrètement, une partie de l’électricité issue des moyens historiques bas carbone serait vendue à un prix de référence, fixé pour plusieurs années et encadré. Si le prix de marché s’envole, le surplus revient aux consommateurs ; s’il tombe trop bas, le producteur historique est compensé.

Dans ce schéma, tout doit être cadré. Le régulateur fixe publiquement le prix de référence et les volumes, avec un plancher et un plafond pour éviter les dérives. L’accès est ouvert à tous les fournisseurs. La part couverte par ce « contrat de stabilité » apparaît noir sur blanc sur la facture, afin de comparer les offres en confiance.

La concurrence n’est pas étouffée, au contraire. Les volumes stabilisés sont répartis entre fournisseurs historiques et alternatifs selon des règles identiques pour tous, proportionnelles à leurs clients et ouvertes aux nouveaux entrants. Chaque client bénéficie de la même base, et les fournisseurs se différencient ensuite par le service, l’accompagnement, l’innovation ou des offres dynamiques.

Plus de prévisibilité, plus de lisibilité

Chacun y trouve son compte. Pour les ménages, la facture devient enfin prévisible, grâce à une base stabilisée et la liberté de choisir des prix fixes, indexés ou dynamiques. Pour les PME et ETI, des offres pluriannuelles fiables permettent de boucler un budget et d’investir.

Pour les grands sites industriels, la combinaison d’une base stabilisée et de contrats d’achat de long terme sur mesure couvre les besoins au meilleur coût. Pour les producteurs, la visibilité sur les revenus sécurise les investissements nécessaires. Par rapport aux pistes actuelles comme le « Versement nucléaire universel » ou les « Contrats d’allocation de production nucléaire », le contrat pour différence est plus lisible, équilibré et contrôlé.

Les industriels ont besoin de visibilité longue, et ce mécanisme n’interdit rien. Ceux qui veulent sécuriser un prix sur plusieurs années via un contrat direct doivent pouvoir le faire sans pénalité. La base stabilisée sert de filet ; le contrat de long terme complète, surmesure. C’est plus de prévisibilité, pas plus de paperasse.

En bref, nous ne sortirons pas de l’incertitude avec des dispositifs comme le Versement nucléaire universel, qui ne satisfont ni producteurs ni consommateurs. Stabiliser une base, laisser respirer le marché et favoriser les contrats de long terme : voilà la combinaison qui protège le pouvoir d’achat, rassure nos PME et redonne de la visibilité à l’industrie. Entre étatisme intégral et laisser-faire, choisissons la prévisibilité responsable.

Après avoir quitté Ekwateur il y a quelques mois, Julien Tchernia a naturellement passé le flambeau de la présidence de l’Anode (Association nationale des opérateurs détaillants en énergie) qu’il occupait jusqu’alors. Merci à lui pour son engagement sans faille !

À l’issue de l’Assemblée Générale de ce jour, Cyril Grignon, directeur des Affaires Publiques et Règlementaires d’Ekwateur a été élu président de l’Anode.

Il sera accompagné dans cette mission par deux vice-présidents : Julien Ballada, directeur des Affaires réglementaires et juridiques d’ilek, et Antoine Garcier, directeur général d’Énergie d’Ici.

Un trio engagé, représentatif de la diversité des fournisseurs alternatifs, qui portera la voix d’un marché de l’énergie plus juste, plus vert, et plus ouvert.

La nouvelle équipe s’engage à continuer le travail engagé par l’Anode pour défendre les intérêts des consommateurs, promouvoir la transition énergétique et garantir un marché concurrentiel au service de tous.

Julien Tchernia, président sortant, a salué son successeur : « Cyril Grignon dispose de toutes les clés pour poursuivre la modernisation de l’association et relever les défis du secteur énergétique. »

Le courant continue de passer… et ça ne fait que commencer !