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La trêve hivernale n’est pas le bon outil pour traiter la précarité énergétique

Face à la crise économique, l’Etat refuse la revalorisation du montant du chèque énergie souhaitée par les fournisseurs et les consommateurs depuis des mois. Cette solution permettrait pourtant de flécher directement les aides vers les ménages en situation de précarité énergétique. L’Etat a en revanche de nouveau annoncé la prolongation de la trêve hivernale de deux mois supplémentaires.

Ce choix ne sera pas efficace pour aider les ménages les plus précaires.

Cette mesure ne fera qu’augmenter la dette des Français les plus précaires, qui ne disposeront pas de moyens financiers supplémentaires pour régler leurs factures d’électricité et de gaz, les précipitant encore davantage dans la précarité.

 

Mais ce choix est pratique, car cela ne coûte rien à l’Etat.

Mais alors qui paye ? Les fournisseurs et tous leurs clients bons payeurs, à commencer par les ménages en situation de précarité, qui payent généralement mieux que la moyenne !

Et aucune mesure compensatoire n’est prévue.

Pire, les fournisseurs restent redevables de la fiscalité spécifique (TICGN, TICFE, taxes locales) qui est due à l’Etat même dans le cas où leurs clients ne s’acquittent pas de leurs factures.

Les fournisseurs de l’association A.N.O.D.E refusent que l’Etat continue de se défausser de ses responsabilités et fasse peser les coûts de sa politique du « quoi qu’il en coûte » sur le dos des fournisseurs.

Si l’Etat considère que la reconduction de la trêve hivernale est la meilleure solution, alors il doit en assumer les coûts. C’est pourquoi l’association A.N.O.D.E appelle à la création d’un fonds d’indemnisation destiné à permettre aux fournisseurs d’électricité et de gaz de faire face aux impayés de leurs clients.